Techno-Napo

Comment rendre gorge au peuple perfide qui vit au delà d'un bras de mer, sur une île ceinte de falaises blanches, quand on ne dispose pas d'une bonne marine ?
 C'est l'équation qui a été posée à Napoléon de 1803 à 1805.
 Il y a répondu en alliant la marine Française à celle de l'Espagne: résultat Trafalgar !

L'armée la plus puissante d'Europe restait cantonnée à Boulogne, sans moyen de traverser la Manche.
Dans une situation comme celle-ci, deux possibilités s'offre au Chef d'État: 
- mettre en place une politique stratégique sur plusieurs années (en créant des infrastructures de production de navires, en formant des équipages et en y mettant beaucoup plus de moyens que son ennemi), ou bien, 
- créer une technologie de rupture. Dans cet état d'esprit, plusieurs solutions ont été proposées à l'Empereur pour contrer la domination maritime  de la perfide Albion. Le sous marin, le bateau à vapeur proposé par Robert Fulton et le ballon aéronautique.


Dès 1785, des aérostats sont capable de traverser la Manche.

Des projets fantasmagoriques comme "la Minerve" sont même proposés en 1803 par le professeur Robertson.

Les Anglais commencent à s'inquiéter de ces idées des froggies, à la fois délirantes et innovantes...






Le ballon aéronautique soutenant un vaisseau de bois présente l’avantage de pouvoir flotter sur l'eau en cas d'avarie.
C'est la solution choisie par l'Empereur fin 1805 (avant de partir combattre les Autrichiens et les Russes) et qui sera finalisé en 1812. 

La Marine française sous l'impulsion de jeunes officiers et d'ingénieurs militaires se met à construire une nouvelle flotte: l’Aéronavale. 

Après la signature du Traité de Tilsit en 1807, l'Empereur crée les flottilles divisionnaires d'aérostats, destinés à accompagner, au sol, les armées en campagne.
Plus petits que les versions de l'aéronavale, ces aérostats permettent aux divisions d'infanterie, d'avoir des appuis-feu très efficaces, pour peu que la météo soit clémente. Ils ont conservé la physionomie des aérostats-naval, c'est à dire une forme de navire, mais en modèle réduit. Il sont capables d'emporter dix pièces de 6 livres (placées sur le pont supérieur) et 16 petits canons à main (placés en cale et protégés par de minuscules sabords). 
Par leur possibilité de prendre de dos ou de flanc une unité, ils inspirent la crainte chez leurs ennemis. C'est leur composante psychologique qui est le facteur le plus redoutable de ces aérostats . 

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Une première partie (avec la règle HOTT²) a pour but de tester le formidable aérostat que j'ai printé et que Maxson a peint.
Notez l'uniforme des aérostiers: bleu ciel avec des brandebourgs et parements bleu jonquille.

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J'ai constitué deux armées en @48AP, tirée de la liste HOTT "Napoléonien semi-historique" (Inspirée par une idée d'un livre de Poul Anderson, dans lequel un seigneur elfe, dans un cadre médiéval, se réfère à un grand roman de fiction sur l'empereur Napoléon).


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Le champ de bataille.

Les troupes françaises.

Les troupes anglaises.

Les premiers mouvements anglais.

Premiers tirs français.

Premiers déplacement Français pour 2 PIP.

Les anglais se montrent super agressifs...

... sans véritable résultat.

Timide avancée des Français (qui sont en manque de PIP). Wellington -le Magicien- et l'artillerie anglaise les repoussent dangereusement. Napoléon va bientôt arriver en limite de plateau.

Une photo de l'aérostat et de son équipage.

Napoléon passe à l'attaque: c'est la pièce maîtresse du dispositif français. Il traverse ses propres troupes et attaque seul l'artillerie anglaise de gauche (avec deux débords; même pas peur! c'est un héro ce Napo!).

La cavalerie lourde (classées Chevaliers) tente de le suivre, mais ne parviennent ni à contacter l’ennemi, ni à apporter un quelconque débord.

Au lancé de dé, Napo est aussi un héro; il sort un six.

Napoléon se retrouve ainsi face à Wellington.

Contre attaque de l'infanterie anglaise au centre,

et de la cavalerie sur le flanc gauche.

Les fusées Congreve ne se montrent pas très efficaces face à l'aérostat.

Napo sort victorieux de cette attaque.

Les dragons légers détruisent une pièce d'artillerie française et repoussent l'infanterie.

Napoléon s'acharne sur une infanterie anglaise pour plus qu'elle ne puisse plus le piéger.
"Napo le marteau" et l'aérostat en enclume (sic!)

Les montés anglais poursuivent leur charge.

Au centre, une infanterie anglaise, tente une manœuvre mortelle pour les cuirassiers français.

Les chevaliers détruisent aussi  les tireurs "à +1".

La cavalerie légère française traverse les bois et rentre dans le combat au centre.
Un espion anglais empêche le passage, mais avec beaucoup de PIP, on peut toujours faire de belles actions.

Le dispositif en dominos est en place, avec en final, le combat des généraux.

Un premier combat de la cavalerie légère avec un débord favorable.

Un second combat avec encore un débord favorable.

Avec la poursuite des chevaliers, lorsqu'ils gagnent un combat, nous avons à nouveau, un combat avec un débord favorable.

Lorsqu'ils gagnent un combat et qu'ils apportent un support, les chevaliers ne sont pas obliger de poursuivre. 
Cela permet d'apporter un débord au combat final des généraux.

Six -six !

Napoléon l'emporte sur Wellington.

23AP de pertes pour l'Anglais.

2AP de perte pour le Français.

En tout cas le superbe aérostat n'a pas été d'une grande efficacité, ni d'une grande utilité.
Son coût de @3AP place les vaisseaux dans les options originales peu chères.

Mais il est particulièrement joli et décoratif pour donner une ambiance uchronique.
Les deux tiers des troupes n'ont pas été utilisées, ni même engagées. Le terrain ne permettait pas les grands déploiements des batailles napoléoniennes.

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Comme d'habitude, mes comptes rendus sont trop exhaustifs et il y a beaucoup trop de photos. Je ne parviens pas à ciseler mes propos comme le fait admirablement Le Droum
Je vous invite à lire son dernier compte rendu, une histoire de vaches, de menhirs et d'extraterrestres...


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Samedi dernier, nos amis allemands du comité de jumelage sont venus sur notre marché du samedi matin, vendre leurs produits. Ils avaient sorti les tireuses à bière et les gills à saucisse.  C'était un peu l'Oktoberfest chez nous...  
J'ai profité pour faire le plein de saucisses et de bières, pour un prochain repas avec les Compagnons.
Je leur ai même acheté des œufs colorés qu'ils vendaient pour octobre rose.

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