To the strongest !

L'historien Diodore de Sicile rapporte que lorsque Perdiccas demanda à  Alexandre le Grand, sur son lit de mort, " À qui entends-tu léguer l'Empire ? ",  Alexandre lui aurait répondu : 

                                                                            " Au plus fort ! (tôi kratistôi)"

Le plus fort (the strongest), c'est vous qui devrez l'affirmer sur les champs de bataille (découpés en carrés).

Simon Miller a écrit une règle où il n'y a :

"pas de mesure ! pas de dé ! pas de quartier ! -  la victoire doit aller au plus fort !"

Je laisse Robert Tisson, le soin de présenter la règle, il le fait si bien...

Robert (qui fait partie du célèbre club "Les Nerviens" a participé à la traduction de la règle en Français.

Vous pouvez demander la traduction à Simon lorsque vous acheter la règle.

La règle dispose déjà en France d'une petite communauté et d'un blog.

C'est mon ami Matsouloulou qui a été le premier à m'intéresser à cette règle. (Des grands carrés pour ne pas avoir à mesurer... où le concept est de ne plus avoir à pinailler sur les distances qui changent suivant qui fait la mesure...). Cela me rappelle la règle de Philip Sabin, Strategos traduite à l'époque par la FFJH.


 Selon ses informations, plusieurs Grands-Bretons, exilés en France, à 30 km au sud de l'Hôtel des Trois Marchands, quartier général de la Compagnie Franche, joueraient à cette règle... 

Matsouloulou s'est vu confié la mission de poursuivre plus loin ses recherches. D'après les premiers éléments reçus, il semblerait que ces exilés du Brexit, jouent à la version Guerre civile anglaise "For king and parliament"...

la guerre civile anglaise, c'est pas trop ma tasse de thé !

Moi, ce qui me plaît, c'est les grosses batailles de l'antiquité, les batailles d'Alexandre, de ses successeurs (les diadoques), les batailles de Rome contre Hamilcar Barca, contre Hannibal Barca, contre Pyrrhus d'Épire, toutes les grosses batailles avec des éléphants des piques des lances et de la cavalerie...

C'est en lisant Salammbô de Gustave Flaubert lorsque j'étais en quatrième au collège Mariotti de Nouméa, que j'ai eu l'envie de reconstituer des batailles avec des figurines. A l'époque j'habitais en Nouvelle Calédonie et je n'avais bien évidement pas de figurines de Carthaginois. Au plus avais-je en France métropolitaine, quelques grecs et égyptiens de la marque Atlantic au 1/32ème, mais je ne pouvait pas les récupérer avant au moins un an (et lorsque l'on a 12 ou 13 ans, une année c'est long...). Je disposais cependant de pièces de jeu d'échec, qui me permettaient de symboliser différentes catégories de troupes dans les deux camps. Les tours, par exemple, symbolisaient les éléphants, (à l'époque, je ne savais même pas que les paniers en forme de tour sur le dos des mastodontes s’appelaient des Howdahs...). En 1984, nous n'avions pas encore internet dans nos foyers.

 

Ce n'est que dans les années 1990 que j'ai découvert que "Jeux Descartes" commercialisait des figurines d'armées antiques en 15 et 25 mm et qu'il y avait même des éléphants !

Aujourd'hui 40 ans plus tard, j'ai des figurines en 15 mm de Séleucides, peintes (par mes soins dans la seconde moitié des années 1990), à la peinture acrylique. J'ai pris plaisir à jouer avec, dans les tournois DBM, lorsque j'habitais Blois et que je faisais partie du club "Le Démon du Jeu" à Villebaroux.   


Figurines Essex 15mm et éléphants Old Glory 15mm, peints par mes soins.


 J'ai aussi quelques Juifs Macchabées à leur opposer. 

Figurines Essex 15mm, peintes par Maxson.


J'ai de quoi rejouer la bataille de Beth-zacharia, (la fameuse bataille où Éléazar, frère de Judas s'était lancé sous un éléphant pour l'éventrer et s'est retrouvé écrasé sous le corps de l'éléphant qu'il venait de tué...)

Voici le récit fait dans la Bible à Macchabées 1 chapitre 6 versés 28 à 47.


28Le roi, les ayant entendus, fut pris de colère; il convoqua tous ses amis, les chefs de son armée et ceux qui commandaient la cavalerie.
29Il lui vint aussi des troupes mercenaires d'autres royaumes et des îles de la mer.
30Son armée comptait cent mille fantassins, vingt mille cavaliers et trente-deux éléphants dressés à la guerre.
31Ils s'avancèrent par l'Idumée et établirent leur camp devant Bethsur; ils combattirent longtemps et construisirent des machines; mais les Juifs firent une sortie et les brûlèrent, déployant une grande vaillance.
32Alors Judas quitta la citadelle et alla camper à Beth-Zacharia, vis-à-vis du camp du roi.
33Le roi se leva de grand matin et fit prendre brusquement à son armée le chemin de Beth-Zacharia, et les troupes se disposèrent pour l'attaque et sonnèrent de la trompette.
34Ils mirent sous les yeux des éléphants du jus de raisin et de mûre, pour les exciter au combat.
35Ils distribuèrent ces animaux entre les phalanges; chaque éléphant était accompagné de mille hommes revêtus de cuirasses en mailles de fer, avec un casque d'airain sur la tête, et cinq cents cavaliers d'élite étaient rangés auprès de lui.
36Ces derniers, d'avance, étaient partout où était la bête; là où elle allait, ils y allaient, et ils ne la quittaient jamais.
37Sur chacun des éléphants s'élevait, pour sa défense, une solide tour de bois attachée autour de lui par des sangles, et chaque animal portait trente-deux hommes de l'armée, combattant sur les tours, en plus de son cornac.
38Ils placèrent le reste de la cavalerie sur les deux flancs de l'armée, afin d'inquiéter l'ennemi et de protéger les phalanges.
39Lorsque les rayons du soleil tombèrent sur les boucliers d'or et d'airain, les montagnes resplendirent de leur éclat et brillèrent comme, des lampes de feu.
40Une partie de l'armée du roi se déploya sur les hautes montagnes et l'autre partie dans les vallées, et ils s'avançaient d'un pas assuré et en bon ordre.
41Tous étaient épouvantés des cris de cette multitude, du bruit de leur marche et du fracas de leurs armes. C'était en effet une armée extrêmement nombreuse et puissante.
42Judas s'avança avec son armée pour livrer bataille, et six cents hommes de l'armée du roi tombèrent.
43Eléazar, surnommé Abaron, aperçut un des éléphants couvert des harnais royaux et dépassant tous les autres en hauteur.
44S'imaginant que le roi était dessus, il se dévoua pour délivrer son peuple et s'acquérir un nom immortel.
45Il courut hardiment vers lui à travers la phalange, tuant à droite et à gauche, et devant lui les ennemis s'écartaient de part et d'autre.
46Alors il se glissa sous l'éléphant, lui enfonça son épée et le tua; l'éléphant tomba par terre sur lui, et Eléazar mourut là.
47Les Juifs, voyant les forces du royaume et l'impétuosité des troupes, se retirèrent devant elles.

Bien évidement, il ne faut pas avoir une lecture fondamentaliste de ce récit; 32 hommes dans un howdah, cela fait beaucoup... (mais c'est certainement pour impressionner le lecteur). Il en va certainement de même pour le nombre de combattants...

Pour les listes d'armées, Simon Miller nous propose
et 


"Pas de mesure ! Pas de dé ! Pas de quartier ! -  La victoire doit aller au plus fort !"