Les redoutes à la bataille de la Moskowa - Borodino

 Les redoutes sont au cœur de la bataille de la Moskowa-Borodino.

Les trois flèches de Bagration (à l'ouest de Semenovskoïe) et la grande redoute de Raïevsky ont été des lieux de combats acharnés. Ces redoutes ont été prises par force, perdues lors de contre-attaques puis reprises.




Les futurs joueurs, eux aussi, seront confrontés à ces redoutables ouvrages défensifs.

L’iconographie des redoutes de cette bataille n’est pas très riche. Souvent c’est la mort du général Caulincourt accompagnant la charge de ses cuirassiers qui est mise en exergue. La grande redoute et ses canons ne sont alors qu’un élément du paysage. 





 Dès lors, il est nécessaire de redéfinir ce qu’est une redoute et quelle est son utilité.

Dans l’architecture militaire, une redoute est un petit ouvrage défensif isolé, faisant partie d’un ensemble de fortification plus important. Une redoute est constituée d’une masse importante de terre retenue par des murs en pierre ou en brique. En campagne, ce sont des ouvrages rapidement érigés, constitués de terre empilée sur plusieurs mètres de hauteur (jusqu’à 6 m).

La terre est généralement prélevée dans un fossé placé devant, voir parfois tout autour, de la plateforme. Le foisonnement de la terre (c’est à dire son décompactage et son mélange avec de l’air) permet de remplir des gabions qui seront empilés pour former un ouvrage plus volumineux que le fossé d’extraction. Pour éviter que cette structure de terre ne s’effondre à la première pluie d’orage, la terre est maintenue grâce à des gabions, des rondins de bois ou des poutres en bois.


Ces plateformes surélevées servent d’ouvrages défensifs généralement pour protéger des pièces d’artillerie à la fois des tirs de l’artillerie adverse, mais aussi des assauts de l’infanterie et de la cavalerie ennemie. 



Pour mon projet de jeu d'histoire avec figurines "Moskowa - Borodino", j’ai volontairement supprimé le fossé qui permet d’extraire la terre, car sa présence imposerait d’augmenter la taille des hexagones ou de consacrer un hexagone pour représenté le fossé (avec ou sans les trous de loup).

 J’ai eu l’occasion dans ma jeunesse, au début des années 80, de me rendre sur ce champ de bataille, lors d’une sortie organisée par la Mission Militaire Française en URSS.

S’il subsistait encore des élévations de terre à l’emplacement des redoutes, les fossés avaient, eux, totalement disparu.

 


Tout comme les pions décors de « Command and Colors napoleonics », j’ai réalisé deux type de redoutes : celles avec deux faces d’hexagones protégées et celles avec quatre faces d’hexagones protégées. 




Pour la grande redoute, j’ai choisi de faire une plateforme sur deux hexagones, composée de gabions empilés et permettant de recevoir quatre plaquettes d’artillerie.






Voilà la Grande Redoute, les trois Flèches de Semenovskoïe et la redoute de Shevardino.



Il ne reste plus qu'à peindre tout ça...

@suivre...